Adaptation au changement climatique : La GIZ offre du matériel de conservation et de transformation pour les groupements piscicoles de Katoa
Suivant la célèbre citation de Confucius, « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson », la GIZ (Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit), en partenariat avec la CBLT, dans le cadre du projet « Gestion appliquée des ressources en eaux dans le bassin du lac Tchad », a offert des caisses isothermes (glacières), des fours mobiles à fût (avec isolation), des claies de séchage, des presses pour la fabrication du charbon écologique, des gants pour la manipulation de la glace, des extrudeuse manuelle, des fûts de carbonisation, des pioches, des pelles, des houes et seaux…, à une quinzaine d’associations intervenant dans le secteur de la pêche à Katoa, une localité située à 70 kilomètres de la ville de Bongor, chef-lieu de la province du Mao Kebbi-Est. Ces matériaux pour la transformation et la conservation du poisson ont été remis à ces femmes et hommes qui vivent par la pêche et pour la pêche lors d’une mission organisée dans la zone, du 13 au 16 avril dernier. Mieux, et toujours pour coller à la justesse de cette maxime, une campagne de sensibilisation sur les mesures d’adaptation aux impacts du changement climatique s’en est suivie pour ces communautés qui vivent dans leurs chairs et dans leurs quotidiens les effets du changement climatique. La cérémonie de remise des matériels a été précédée d’une campagne de sensibilisation sur les effets de la surexploitation des ressources halieutiques, notamment les matériels prohibés de pêches, les canaux de pêche et les conflits inhérents.
« C’est fondamental que ces associations aient les moyens et les outils nécessaires non seulement pour leurs activités génératrices en matière de la pêche pour protéger la ressource halieutique mais aussi pour la gestion rationnelle de ces ressources, la santé et aussi pour leur résilience face aux changements climatiques et aux impacts associés. Et ce matériel permet de faire un bond qualitatif, surtout qu’il va leur permettre d’améliorer la transformation du poisson ainsi pour la pisciculture », a expliqué l’Expert en adaptation au changement climatique au Projet GIZ-CBLT, monsieur Chetima BOUKAR.
Répondant au nom des récipiendaires, madame Khadîdja Abdoulaye du groupement Mariako a notamment déclaré : « cet appui du projet vient à point nommé car il va considérablement améliorer notre revenu et nos conditions de vie ainsi que celles de nos familles respectives ». Un sentiment largement partagé par l’ensemble de ces groupements piscicoles.
Mis en œuvre au Cameroun et au Tchad, le projet « Adaptation au changement climatique de la GIZ/CBLT » a notamment appuyé dans les campagnes précédentes les agriculteurs dans la mise en œuvre des mesures pilotes à travers des systèmes de production comme l’agriculture pluviale, l’agriculture de décrue et le système d’élevage, pratiqué par des éleveurs transhumants, les agro-éleveurs et agriculteurs. Il y a eu aussi l’introduction de la culture de contre-saison par des semences précoces en raison de la saison pluviale raccourcie afin de réduire la vulnérabilité des communautés à la sécheresse entre autres.
Il y a lieu d’apprécier positivement ce qui est en train d’être fait par tous les acteurs du projet pour améliorer les conditions de vie de ces populations mais qui se penche aussi sur les défis à relever notamment dans le changement climatique et la bonne gestion des ressources halieutiques.