Gestion intégrée des ressources en eau
Des experts travaillent sur la gestion intégrée des ressources en eau
Le directeur technique de la CBLT, M. Mana Boubakari, a procédé ce lundi 16 septembre 2019 à N’Djamena, à l’ouverture officielle de l’atelier régional et de renforcement des capacités des experts des États membres de la CBLT en matière de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).
Cet atelier, qui réunit plus d’une trentaine de participants composés de directeurs, d’experts et de points focaux des Etats membres de la CBLT, a un double objectif : procéder, d’une part, à l’évaluation du processus de mise en œuvre des différents PNAIWRM (Plan d’Action National pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau) nationaux ; et d’autre part, renforcer les capacités des différents experts sur les principes directeurs d’une gestion intégrée du bassin du lac Tchad.
Pour le bassin du lac Tchad, confronté aujourd’hui à des défis multidimensionnels complexes, l’économie est largement dépendante des ressources naturelles dont l’eau, essentielle au développement agricole et rural. Sous l’effet conjugué du changement climatique et de la pression humaine, ces ressources se sont réduites ces dernières années, entraînant la prolifération d’espèces aquatiques invasives, l’assèchement des têtes de bassin, la dégradation des bassins versants, la compromission de la vie, etc. Il est donc essentiel pour les États membres et les communautés d’adopter une approche intégrée de la gestion de cette ressource précieuse, à forte valeur économique, et d’en assurer la durabilité. C’est précisément l’objectif de la GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau) : équilibrer les intérêts des parties prenantes et des groupes d’utilisateurs pour le bénéfice de tous, à court, moyen et long terme.
C’est pourquoi, dans le cadre du projet « Inverser les tendances de la dégradation de l’eau et des terres dans le bassin du lac Tchad », chaque État membre de la CBLT a été doté d’un plan d’action national de gestion intégrée des ressources en eau pour sa partie nationale du bassin du lac Tchad, a expliqué le directeur technique.
A la veille de la mise en œuvre de la Charte de l’Eau du Bassin du Lac Tchad, cette organisation sous-régionale chargée de la gestion harmonieuse et efficace de l’eau et de la coordination du développement socio-économique durable du Bassin a jugé utile de revisiter les différents PANGIREs, en termes d’usages et d’impacts, afin de mesurer les progrès réalisés, de renforcer la coopération sous-régionale et de promouvoir la généralisation de la GIRE dans tous les Etats membres et au sein des communautés, pour un développement harmonieux du Bassin du Lac Tchad, tout en préservant les besoins des générations futures.
Les travaux, qui sont réalisés sous la supervision des bureaux d’Afrique de l’Ouest et du Centre du Partenariat mondial pour l’eau, se terminent le 19 septembre 2019.