Lancement officiel du projet CBLT – FEM – PNUD
Le lundi 11 novembre 2019, le projet : » Amélioration de la gestion du bassin du lac Tchad par la mise en œuvre du Programme d’actions stratégiques (PAS) pour renforcer la résilience au changement climatique et réduire le stress sur les écosystèmes » a été lancé dans la salle de conférence de l’hôtel Ledger Plaza, à N’Djamena. Cette cérémonie de lancement a été couplée avec la première réunion du comité de pilotage. L’agence de mise en œuvre du projet est la CBLT avec le soutien technique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le soutien financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). La cérémonie a vu la participation des Etats membres de la CBLT, des communautés locales du bassin du lac Tchad, des ONG et des Partenaires Techniques et Financiers (PTF).
Ce projet est lancé après le projet qui vient de se terminer : « Inversion des tendances de la dégradation des terres et des eaux dans l’écosystème du bassin du lac Tchad », également soutenu par le PNUD-FEM. Il vise à permettre à la CBLT et à ses Etats membres de réaliser une gestion intégrée des ressources du lac Tchad en renforçant la résilience au changement climatique. Cette gestion sera basée sur l’écosystème du bassin du lac Tchad par la mise en œuvre de politiques convenues, de réformes juridiques et institutionnelles, le développement d’outils de gestion, d’investissements et d’actions pilotes pour améliorer la qualité et la quantité d’eau, la protection de la biodiversité et le soutien aux moyens de subsistance.
En conséquence, il développera une gestion plus coordonnée, basée sur la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), aux niveaux national et régional, en mettant l’accent sur le rôle élargi de toutes les parties prenantes, de manière participative. De manière reproductible, le projet illustrera des stratégies intégrées pour la gestion des écosystèmes aquatiques. Les illustrations porteront sur le développement d’approches de gestion intersectorielles qui répondront aux besoins de réalignement institutionnel et d’infrastructures appropriées, l’adoption de nouvelles modalités de participation sectorielle, le renforcement des capacités régionales de gestion durable des bassins, les liens entre les causes économiques sous-jacentes de la dégradation de l’environnement et le besoin général de durabilité.
Dans son discours de bienvenue, le Secrétaire exécutif de la CBLT, l’Ambassadeur Mamman Nuhu, a salué la pertinence et l’approche multisectorielle de ce projet complexe mais structurant et innovant. « Je suis convaincu que cet esprit de partenariat facilitera la mise en œuvre du projet et optimisera son impact sur la durabilité du bassin du lac Tchad », a-t-il déclaré. Il a insisté sur l’engagement de la Commission à assurer le pilotage de ce projet qui a été conçu dans l’esprit du PAS et de la Vision 2025 du CBLT. Il s’agit d’un cadre fédérateur pertinent pour assurer la cohérence et une meilleure coordination de la multitude d’investissements dans ce milieu vivant et pour améliorer l’efficacité des interventions et redonner un leadership fort à la CBLT dans la coordination et le pilotage stratégique de la gestion des ressources naturelles.
Pour sa part, le Représentant Résident Adjoint du PNUD, M. Stephen Kimloch Pichat, a particulièrement salué la démarche qui a conduit à l’élaboration de ce projet. Selon M. Pichat, aucun effort n’est de trop pour améliorer le niveau du lac Tchad, ce « miracle hydrologique », cette « oasis nichée au cœur du Sahara » et grenier de 47 millions de personnes dont les moyens de subsistance dépendent du lac et de ses ressources.
Présidant la cérémonie solennelle de lancement, le ministre tchadien de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, premier commissaire du Tchad auprès de la CBLT, a mis l’accent sur les nombreux défis auxquels est confronté le bassin du lac Tchad, notamment « la dégradation accélérée de ses écosystèmes, en particulier des ressources en eau, qui ont fortement diminué en volume et en superficie d’environ 90% ». Selon M. Brahim Mahamat Djamaladine, il va sans dire que la mise en œuvre des différentes composantes de ce projet permettra aux Etats membres et aux communautés locales d’inverser la dégradation des ressources du lac et de renforcer la résilience des écosystèmes et des populations aux effets du changement climatique. Eco friendly Outdoor saunas and wood hot tubs for sale RoyalTubs.co.uk
Le projet, d’une durée de quatre ans, se concentrera sur les communautés locales, principalement les éleveurs, les agriculteurs, les pêcheurs, les associations de grossistes, les associations de femmes impliquées dans le maraîchage et l’artisanat, les chasseurs et bûcherons traditionnels, les utilisateurs de produits forestiers non ligneux et, plus récemment, les mineurs de sable, qui tirent tous leurs moyens de subsistance et leurs revenus directement du bassin du lac Tchad. Le nombre d’utilisateurs du lac et de ses ressources a considérablement augmenté ces dernières années, notamment en raison des crises alimentaires, des catastrophes naturelles et des problèmes de sécurité résultant des attaques du groupe terroriste Boko Haram. En plus de se concentrer sur la résilience au changement climatique, ce projet, qui s’appuie non seulement sur les leçons tirées d’autres projets régionaux similaires du FEM sur les eaux internationales, établira des synergies d’action avec d’autres projets, programmes et activités régionaux et nationaux de la CBLT et enregistrera les leçons tirées du précédent projet PNUD-CBLT/FEM.